10122010
Le plumage sans le ramage
Après avoir fait renaître de ses cendres la Giulietta, Alfa Romeo adosse à sa compacte un autre blason prestigieux : le Quadrifoglio Verde ("Trèfle à Quatre Feuilles Vert"), apanage de sportivité du Biscione depuis près de 90 ans. Mais l'addition de deux mythes enfante-t-elle toujours un modèle légendaire ?
Si Alfa Romeo devrait faire parler d'elle dans les années à venir avec pas moins de 6 lancements prévus entre 2012 et 2014 (la remplaçante de la 159 en berline et break, la MiTo 5 portes, deux SUV sur base de Jeep ainsi qu'un nouveau Spider), il n'en demeure pas moins vrai que la marque au Biscione connaît actuellement un vrai déficit en terme de nouveautés.
Le gros des ventes est assuré par le binôme composé de la citadine MiTo et de la compacte Giulietta lancée en cours d'année. Tout juste auréolée d'une deuxième place à l'élection de la Voiture de l'Année 2011, cette dernière confirme déjà son potentiel commercial avec près de 4.500 unités vendues en 6 mois, dont une majorité de versions Diesel (61 %).
Si cette prédominance s'avère assez logique de nos jours, Alfa conserve malgré tout une part non négligeable d'utilisateurs essence, contrairement à d'autres concurrents où le ratio Diesel/essence flirte plutôt avec les 90/10. Une spécificité qui tient autant à son passé glorieux qu'aux multiples appellations mythiques ayant jalonné son histoire.
Apposé sur les Alfa les plus sportives, qu'elles fussent de série ou de compétition, depuis 1923, le "Quadrifoglio Verde" est l'une d'entre elles. Et si cette radicalité s'est progressivement estompée au fil du temps, les modèles frappés du trèfle n'en demeurent pas moins encore aujourd'hui de vrais gages de dynamisme.
Pour Alfa, il convenait donc de capitaliser sur ces deux modèles phares afin de faire patienter sa clientèle mais également de fêter dignement son centenaire (lire notre dossier ALFA ROMEO — UN SIECLE D'ITALIE). Après la MiTo, c'est donc au tour de la Giulietta de rejoindre la caste des modèles frappés du trèfle.
QUOI DE NEUF ?
Les Points Clés
Un blason historique
Symbole de la sportivité selon Alfa Romeo depuis plus de 85 ans, le Quadrifoglio Verde débarque pour la première fois sur une Giulietta. Et avec lui sa dose d'exclusivité stylistique et mécanique...
Système DNA
Inauguré sur la MiTo, ce sélecteur permet de choisir entre trois modes de comportement en modifiant les paramètres de fonctionnement du moteur, de la boîte de vitesses, de la direction, du différentiel électronique Q2, du freinage ou encore du correcteur de trajectoire.
1750 TBi de 235 ch
Un nom mythique pour un bloc ultra-moderne ! Hommage aux 1750 Berline et GTV, ce 4-cylindre profite de plusieurs innovations technologiques : injection directe, double variateur de phase continu, turbo, ainsi que le système Scavenging qui maximise le couple à bas régime. De quoi revendiquer des prestations comparables à celles d'un moteur de 3.000 cm3.
Si la Giulietta séduit, c'est avant tout pour son style élancé, son profil de coupé et sa proue à forte personnalité. Le terreau idéal pour développer une version sportive.
Du coup, les quelques modifications esthétiques apportées contribuent surtout à renforcer son caractère : la Giulietta Quadrifoglio Verde se fait plus virile tout en conservant son charme et sa féminité.
Elle intègre ainsi de série le Pack Sport disponible en option sur les finitions classiques, de visu —assiette abaissée de 10 mm, jantes alliage de 17 pouces (18" couleur titane en option) et couvre-longerons latéraux— comme dans l'habitacle (pédalier alu, sièges cuir, inserts en aluminium brossé... ).
Un accastillage complété par quelques spécificités, telles que des étriers de freins rouge, des disques au diamètre élargis (330 mm à l'avant, 278 mm à l'arrière) sans oublier le fameux triangle floqué du trèfle vert sur les ailes avant.
Mais la véritable nouveauté se situe évidemment sous le capot de la belle italienne.
D'abord lancé chez Alfa Romeo sur la 159 puis sur le binôme Brera/Spider dans une version 200 ch, le nouveau 4-cylindres Turbo essence du groupe Fiat sévit désormais sur la Giulietta. A ceci près que, esprit Quadrifoglio Verde oblige, il est décliné ici en une inédite variante 235 ch.
Ce 1750 —un autre clin d'œil au glorieux passé de la marque— TBi s'offre ainsi la meilleure puissance spécifique jamais atteinte par une Alfa Romeo de série avec 134 ch/litre.
A l'instar de toute la gamme Giulietta, ce bloc est associé au système maison DNA qui permet, via une molette sur la planche de bord, de personnaliser le comportement de la voiture grâce à trois types de conduite (Dynamic, Normal ou All Weather). Le différentiel électronique Q2 est également de la partie.
QU'EST CE QUE CA CHANGE ?
Si les retouches stylistiques apportent une dimension sportive supplémentaire à la Giulietta Quadrifoglio Verde, c'est évidemment sur le plan mécanique que notre Alfa était attendue. Autant le dire tout de suite, ne vous attendez pas à retrouver le caractère rageur des 1750 d'antan, ni même celui des plus récentes 156 et 147 GTA dotées du légendaire V6 Alfa !
S'il fait partie des 4-cylindres les plus modernes et accomplis du moment (grâce notamment à la technologie Scavenging permettant de diviser par deux le temps de réponse du turbo et d'obtenir un couple supérieur de 70 % à celui d'un moteur turbo classique), ce bloc brille davantage par sa souplesse, sa progressivité et son agrément général que par sa vigueur exacerbée.
Et si les 235 ch et les 340 Nm de couple (disponibles dès 1.900 tr/min) offrent ce qu'il faut de souffle pour garantir à la Giulietta de belles performances chiffrées (0 à 100 km/h en 6,8 s. et 242 km/h de V-Max), les sensations au volant demeurent beaucoup trop aseptisées, surtout lorsque le DNA est positionné sur les modes Normal et All Weather, indignes du trèfle.
Heureusement, il reste le mode Dynamic ! Une fois ce dernier enclenché, la Giulietta donne un réel aperçu de son potentiel.
Le 1750 TBi se fait rageur et sonore, la réponse à l'accélérateur plus rapide, la commande de boîte plus ferme, et les compteurs de l'Alfa s'affolent... enfin ! Fatalement, la consommation fait de même (autour de 13 litres/100 km, loin des 7,6 l. annoncés en cycle mixte) mais est-ce réellement un désagrément pour un acheteur potentiel ?
Au final, si le choix fait par Alfa d'offrir des modes plus typés confort sur la Giulietta de série se comprend aisément, il est nettement plus discutable sur une version Quadrifoglio Verde sportive par essence. Laquelle ne devrait selon nous offrir que deux types de conduite : l'actuel mode Dynamic déjà résolument sportif et un autre encore plus radical. Tout en laissant la possibilité de désactiver l'ESP, une latitude absente sur notre Giulietta, même partiellement.
A dire vrai, on pointe ici le dilemme existentiel auquel sont confrontées les sportives modernes, qui se doivent de satisfaire une clientèle dynamico-bourgeoise sans éconduire le puriste épris de sensations.
C'est d'autant plus dommage car la Giulietta s'avère pour le reste assez remarquable, confirmant tout le bien que nous avions pensé d'elle lors de notre premier Essai. Un potentiel en tout cas suffisant pour envisager une hypothétique version GTA, même si pour l'instant rien ne semble indiquer qu'Alfa veuille franchir le cap.
FAUT-IL L'ACHETER ?
L'Alfa Romeo Giulietta Quadrifoglio Verde est facturée 32.500 €. C'est à peine 750 € de plus que le haut de gamme Diesel (2.0 JTDm S&S Selective), mais tout de même 4.000 € de plus que la version essence (1.4 MultiAir 170 ch S&S Selective) loin d'être ridicule avec 7,8 s pour passer de 0 à 100 km/h et 218 km/h de V-Max. Certes, son exclusivité et l'attrait d'un blason comme le trèfle jouent indéniablement en sa faveur ; sa sportivité inaboutie un peu moins.
Mais finalement pour la belle italienne, le risque est ailleurs. Pour une somme sensiblement équivalente (32.650 €), vous pouvez en effet adopter une Renault Mégane RS Luxe, bombe hexagonale dont la puissance (250 ch) n'a d'égale que la sportivité. Pas dit qu'entre les deux, ce soit le plus beau pédigrée qui l'emporte... A confirmer lors d'un prochain comparatif.
source : http://www.turbo.fr/alfa-romeo/alfa-romeo-giulietta-2010/essai-auto/381704-essai-alfa-romeo-giulietta-2010/
Après avoir fait renaître de ses cendres la Giulietta, Alfa Romeo adosse à sa compacte un autre blason prestigieux : le Quadrifoglio Verde ("Trèfle à Quatre Feuilles Vert"), apanage de sportivité du Biscione depuis près de 90 ans. Mais l'addition de deux mythes enfante-t-elle toujours un modèle légendaire ?
Si Alfa Romeo devrait faire parler d'elle dans les années à venir avec pas moins de 6 lancements prévus entre 2012 et 2014 (la remplaçante de la 159 en berline et break, la MiTo 5 portes, deux SUV sur base de Jeep ainsi qu'un nouveau Spider), il n'en demeure pas moins vrai que la marque au Biscione connaît actuellement un vrai déficit en terme de nouveautés.
Le gros des ventes est assuré par le binôme composé de la citadine MiTo et de la compacte Giulietta lancée en cours d'année. Tout juste auréolée d'une deuxième place à l'élection de la Voiture de l'Année 2011, cette dernière confirme déjà son potentiel commercial avec près de 4.500 unités vendues en 6 mois, dont une majorité de versions Diesel (61 %).
Si cette prédominance s'avère assez logique de nos jours, Alfa conserve malgré tout une part non négligeable d'utilisateurs essence, contrairement à d'autres concurrents où le ratio Diesel/essence flirte plutôt avec les 90/10. Une spécificité qui tient autant à son passé glorieux qu'aux multiples appellations mythiques ayant jalonné son histoire.
Apposé sur les Alfa les plus sportives, qu'elles fussent de série ou de compétition, depuis 1923, le "Quadrifoglio Verde" est l'une d'entre elles. Et si cette radicalité s'est progressivement estompée au fil du temps, les modèles frappés du trèfle n'en demeurent pas moins encore aujourd'hui de vrais gages de dynamisme.
Pour Alfa, il convenait donc de capitaliser sur ces deux modèles phares afin de faire patienter sa clientèle mais également de fêter dignement son centenaire (lire notre dossier ALFA ROMEO — UN SIECLE D'ITALIE). Après la MiTo, c'est donc au tour de la Giulietta de rejoindre la caste des modèles frappés du trèfle.
QUOI DE NEUF ?
Les Points Clés
Un blason historique
Symbole de la sportivité selon Alfa Romeo depuis plus de 85 ans, le Quadrifoglio Verde débarque pour la première fois sur une Giulietta. Et avec lui sa dose d'exclusivité stylistique et mécanique...
Système DNA
Inauguré sur la MiTo, ce sélecteur permet de choisir entre trois modes de comportement en modifiant les paramètres de fonctionnement du moteur, de la boîte de vitesses, de la direction, du différentiel électronique Q2, du freinage ou encore du correcteur de trajectoire.
1750 TBi de 235 ch
Un nom mythique pour un bloc ultra-moderne ! Hommage aux 1750 Berline et GTV, ce 4-cylindre profite de plusieurs innovations technologiques : injection directe, double variateur de phase continu, turbo, ainsi que le système Scavenging qui maximise le couple à bas régime. De quoi revendiquer des prestations comparables à celles d'un moteur de 3.000 cm3.
Si la Giulietta séduit, c'est avant tout pour son style élancé, son profil de coupé et sa proue à forte personnalité. Le terreau idéal pour développer une version sportive.
Du coup, les quelques modifications esthétiques apportées contribuent surtout à renforcer son caractère : la Giulietta Quadrifoglio Verde se fait plus virile tout en conservant son charme et sa féminité.
Elle intègre ainsi de série le Pack Sport disponible en option sur les finitions classiques, de visu —assiette abaissée de 10 mm, jantes alliage de 17 pouces (18" couleur titane en option) et couvre-longerons latéraux— comme dans l'habitacle (pédalier alu, sièges cuir, inserts en aluminium brossé... ).
Un accastillage complété par quelques spécificités, telles que des étriers de freins rouge, des disques au diamètre élargis (330 mm à l'avant, 278 mm à l'arrière) sans oublier le fameux triangle floqué du trèfle vert sur les ailes avant.
Mais la véritable nouveauté se situe évidemment sous le capot de la belle italienne.
D'abord lancé chez Alfa Romeo sur la 159 puis sur le binôme Brera/Spider dans une version 200 ch, le nouveau 4-cylindres Turbo essence du groupe Fiat sévit désormais sur la Giulietta. A ceci près que, esprit Quadrifoglio Verde oblige, il est décliné ici en une inédite variante 235 ch.
Ce 1750 —un autre clin d'œil au glorieux passé de la marque— TBi s'offre ainsi la meilleure puissance spécifique jamais atteinte par une Alfa Romeo de série avec 134 ch/litre.
A l'instar de toute la gamme Giulietta, ce bloc est associé au système maison DNA qui permet, via une molette sur la planche de bord, de personnaliser le comportement de la voiture grâce à trois types de conduite (Dynamic, Normal ou All Weather). Le différentiel électronique Q2 est également de la partie.
QU'EST CE QUE CA CHANGE ?
Si les retouches stylistiques apportent une dimension sportive supplémentaire à la Giulietta Quadrifoglio Verde, c'est évidemment sur le plan mécanique que notre Alfa était attendue. Autant le dire tout de suite, ne vous attendez pas à retrouver le caractère rageur des 1750 d'antan, ni même celui des plus récentes 156 et 147 GTA dotées du légendaire V6 Alfa !
S'il fait partie des 4-cylindres les plus modernes et accomplis du moment (grâce notamment à la technologie Scavenging permettant de diviser par deux le temps de réponse du turbo et d'obtenir un couple supérieur de 70 % à celui d'un moteur turbo classique), ce bloc brille davantage par sa souplesse, sa progressivité et son agrément général que par sa vigueur exacerbée.
Et si les 235 ch et les 340 Nm de couple (disponibles dès 1.900 tr/min) offrent ce qu'il faut de souffle pour garantir à la Giulietta de belles performances chiffrées (0 à 100 km/h en 6,8 s. et 242 km/h de V-Max), les sensations au volant demeurent beaucoup trop aseptisées, surtout lorsque le DNA est positionné sur les modes Normal et All Weather, indignes du trèfle.
Heureusement, il reste le mode Dynamic ! Une fois ce dernier enclenché, la Giulietta donne un réel aperçu de son potentiel.
Le 1750 TBi se fait rageur et sonore, la réponse à l'accélérateur plus rapide, la commande de boîte plus ferme, et les compteurs de l'Alfa s'affolent... enfin ! Fatalement, la consommation fait de même (autour de 13 litres/100 km, loin des 7,6 l. annoncés en cycle mixte) mais est-ce réellement un désagrément pour un acheteur potentiel ?
Au final, si le choix fait par Alfa d'offrir des modes plus typés confort sur la Giulietta de série se comprend aisément, il est nettement plus discutable sur une version Quadrifoglio Verde sportive par essence. Laquelle ne devrait selon nous offrir que deux types de conduite : l'actuel mode Dynamic déjà résolument sportif et un autre encore plus radical. Tout en laissant la possibilité de désactiver l'ESP, une latitude absente sur notre Giulietta, même partiellement.
A dire vrai, on pointe ici le dilemme existentiel auquel sont confrontées les sportives modernes, qui se doivent de satisfaire une clientèle dynamico-bourgeoise sans éconduire le puriste épris de sensations.
C'est d'autant plus dommage car la Giulietta s'avère pour le reste assez remarquable, confirmant tout le bien que nous avions pensé d'elle lors de notre premier Essai. Un potentiel en tout cas suffisant pour envisager une hypothétique version GTA, même si pour l'instant rien ne semble indiquer qu'Alfa veuille franchir le cap.
FAUT-IL L'ACHETER ?
L'Alfa Romeo Giulietta Quadrifoglio Verde est facturée 32.500 €. C'est à peine 750 € de plus que le haut de gamme Diesel (2.0 JTDm S&S Selective), mais tout de même 4.000 € de plus que la version essence (1.4 MultiAir 170 ch S&S Selective) loin d'être ridicule avec 7,8 s pour passer de 0 à 100 km/h et 218 km/h de V-Max. Certes, son exclusivité et l'attrait d'un blason comme le trèfle jouent indéniablement en sa faveur ; sa sportivité inaboutie un peu moins.
Mais finalement pour la belle italienne, le risque est ailleurs. Pour une somme sensiblement équivalente (32.650 €), vous pouvez en effet adopter une Renault Mégane RS Luxe, bombe hexagonale dont la puissance (250 ch) n'a d'égale que la sportivité. Pas dit qu'entre les deux, ce soit le plus beau pédigrée qui l'emporte... A confirmer lors d'un prochain comparatif.
source : http://www.turbo.fr/alfa-romeo/alfa-romeo-giulietta-2010/essai-auto/381704-essai-alfa-romeo-giulietta-2010/
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Merci de lire >>> la charte <<< et de nous tenir au courant de l'évolution de votre problème.
TECHNIconnexion : www.techniconnexion.com
Les problèmes résolus et les fiches pratiques (tuto)
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Commentaires
Re: [ Actualité : Nouveauté ] Alfa Romeo Giulietta Quadrifoglio Verde 1750 TBi 235 ch
Ven 10 Déc 2010, 00:36bidouapache
merci du partage ced
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