En rachetant 20% de Chrysler l'an dernier (part passée à 25% en janvier dernier), le groupe Fiat a chamboulé tous ses projets. Mais pas le remplacement de la 159 : la future familiale Alfa Romeo devrait toujours être bâtie en Italie, sur une plate-forme "maison".


Six ans de carrière, pas un seul restylage, et une plastique qui détourne toujours les regards : tel est l'exploit accompli par la 159. Mais pour le reste, la familiale Alfa Romeo accuse un sérieux coup de vieux, et ses ventes ne cessent de décliner. L'an passé, en France, elles ont encore chuté de 32%, reléguant cette italienne à la 16e place de sa catégorie. Son renouvellement, prévu pour 2012, ne sera donc pas du luxe. Prenant modèle sur sa petite sœur Giulietta, sa remplaçante abandonnera les chiffres pour une appellation plus poétique. Elle fera en effet revivre le nom de Giulia, déjà employé dans les années 60 et 70. Mais elle ne coupera pas totalement les ponts avec sa devancière, puisqu'elle s'efforcera de conserver une ligne fine et élancée.

Les dimensions seront également similaires à celles de la 159. Pourtant, l'Alfa Romeo Giulia reposera sur une plate-forme totalement différente. Elle devrait en effet reprendre la base de la compacte Giulietta, copieusement modifiée et allongée pour l'occasion. Contrairement aux futures Lancia Flavia et Thema, cette familiale n'aura donc rien d'une Chrysler rebadgée. Toujours disponible en berline trois-volumes et en break, elle profitera par ailleurs de mécaniques modernisées, à l'image d'un inédit V6 essence de 285 ch. Un cœur musclé, un poids en baisse, une ligne toujours léchée : si elle tient ses promesses, cette troisième génération de Giulia a tout pour séduire les Alfistes.





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