Après la DS3 et la DS4, Citroën parachève sa gamme premium avec une DS5, dévoilée ce lundi à Shanghai.

Même si Citroën a su entretenir le buzz pour chacun des modèles de sa nouvelle gamme DS, c'est peu de dire que la DS5 était attendue. Quand les DS3 et DS4 sont issues de la C3 et de la C4, la DS5 se présente en effet comme un modèle à part entière et aucun grincheux ne pourra lui reprocher d'être une C5 "premiumisée." Positionnement qui aurait d'ailleurs été difficile à justifier tant les ambitions de la C5 sont déjà élevées en la matière.

La DS5 partage en fait ses dessous avec la Peugeot 3008 (elle-même basée sur la plate-forme des compactes 308 et C4, qui a aussi donné naissance au C4 Picasso) et se veut un crossover très proche dans l'esprit du concept C-Sportlounge de 2005 (dont la jolie silhouette fuselée a malheureusement dû être compressée sur le modèle de série). Mêlant savamment des gènes de berline et de monospace, il ne recèle aucune véritable surprise si l'on a en tête le dessin du concept inspirateur et les gimmicks mis en place par les premiers modèles de la gamme DS.

On retrouve des optiques toujours plus hypertrophiées, surlignées comme sur le Sportlounge par un étrange sourcil de chrome se prolongeant jusqu'aux montants de pare-brise. D'énormes ouïes encadrent la calandre, rappelant celles où la DS3 loge ses rampes de LED. Le flan est quant à lui structuré par un coup de gouge très marqué sur la ceinture de caisse, qui "rebique" net au bout de la portière arrière et donne naissance à un jeu de surfaces entre convexe et concave, jusqu'à une poupe fuyante et très élégante, fidèle à celle du concept.

A la croisée des mondes
Avec 4,52 m de long pour 1,85 m de large, la plus familiale des DS se posera en alternative huppée et sportive au C4 Picasso 5 places, quitte à transiger sur le sens pratique en raison d'une architecture plus basse et d'une modularité plus proche de celle d'une berline. L'habitacle, spécifique, sera construit autour d'un superbe cockpit façon GT, rappelant la configuration du Peugeot 3008 (dont la DS5 reprend aussi l'affichage tête haute sur une lame transparente). La sellerie se situe quant à elle dans la droite ligne de ce qu'on a découvert sur la DS4, tandis que les passagers pourront profiter d'un toit panoramique découpé en trois "puits de lumière." Côté coffre, Citroën annonce 465 l, soit un peu moins qu'un Picasso court.

Sous le capot, on retrouvera sans surprise la mécanique Diesel-électrique de la Peugeot 3008 Hybrid4, que la DS5 sera la première Citroën à reprendre. Comme sa cousine sochalienne, elle offrira une puissance maximale cumulée de 200 ch, la possibilité de rouler (brièvement et lentement) en tout-électrique, une transmission intégrale à la demande (grâce au moteur électrique animant le train arrière) et des émissions de CO2 cantonnées à 99 g/km. Comme sur la Peugeot et comme les premières images de l'habitacle le suggèrent, l'ensemble devrait être géré par la boîte manuelle pilotée, dont on espère que la lenteur et les à-coups légendaires pourront être gommés grâce au moteur électrique. L'entrée de gamme devrait être incarnée en essence par le 1.6 THP 156.

Présentée ce lundi à Shanghai, la DS5 sera commercialisée dès la fin 2011. Cette première mondiale en Chine n'est évidemment pas innocente. Après y avoir affiché ses ambitions premium en 2010 avec l'impressionnant concept Metropolis, Citroën annonce l'arrivée de la gamme DS à l'international et notamment sur le marché chinois en 2012.







source : http://www.autonews.fr/News/Nouveaute/Shanghai-2011-Citroen-DS5-243513/